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Compte rendu de la matinée sur le thème de la traduction :
Les invités étaient :
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Klaus Jöken, traducteur vers l'allemand d'Astérix et de Lucky Luke
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Corinna Gepner, présidente de l'Association des Traducteurs Littéraires de France
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Marilou Pierrat, directrice de traduction chez Albin Michel
La table ronde était animée par Marie-Christine Verriez et Audrey Granger, étudiantes du M2 Conduite de Projets Culturels Livre et Multimédia.
Après présentation de chaque intervenant, a été abordée en premier lieu la question de la place du traducteur en tant que co-auteur. Quelle place a t-il vis-à-vis de l'auteur qu'il traduit ? Être traducteur ne le rend pas moins auteur, si l'on considère la part de créativité nécessaire à l'exercice de sa fonction - une créativité qui lui permet d'ailleurs de faire face aux textes qui résistent. Nos invités avaient de nombreux exemples, montrant que la traduction se joue dans la difficulté de respecter le texte original tout en lui donnant du sens dans la langue de destination. C'est justement lorsque le texte est complexe voire intraduisible que les enjeux sont grands, et les passages les plus compliqués sont souvent les plus intéressants. Corinna Gepner a également tenu à souligner que la traduction n'est pas l'antichambre de l'écriture.
Un second moment a été initié avec des questions plus pratiques concernant les aspects juridiques et financiers de leurs métiers. Nous sommes ensuite passés aux questions plus individuelles. Corinna Gepner a ainsi pu présenter l'ATLF. Une parenthèse s'est ouverte sur la traduction comme écriture à contraintes, et Klaus Jöken nous a montré combien les difficultés étaient accentuées dans la traduction de bandes dessinées. Le public a ensuite pu poser des questions, notamment sur les différences entre traducteur écrit et traducteur oral, ou sur la manière de trouver et de pérenniser sa place dans le monde des traducteurs.
La pause café a permis de prolonger ses questions autour de boissons chaudes et de viennoiseries.
La table ronde a ensuite repris avec un diaporama réalisé par Klaus Jöken sur son travail sur Astérix : les planches françaises et allemandes, les exemples de ses trouvailles, les anecdotes et les histoires ont gagné les rires du public. Ce fut finalement Marilou Pierrat qui expliqua comment la maison d'édition Albin Michel choisit les traducteurs et les textes, la manière dont ils travaillent. Elle a développé le cas de l'humour et les adaptations que cela demande en traduction. Le public a posé quelques questions autour de la mode de la retraduction puis Marie-Christine a conclu la matinée.
Compte-rendu de l'après-midi concernant la culture et la littérature françaises à l'étranger :
Les invités étaient :
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Panita Decroix, Traductrice vers le thaï et membre de la société française des traducteurs.
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Laurence Hughes, Présidente de l'association internationale des éditeurs indépendants.
Suite à l'annulation de son train, Madame Laurence Hughes était présente via Skype.
Les animatrices étaient Agnès Hardy et Violaine Andres, étudiantes en master 2 Conduite de Projets Culturels Livre et Multimédia.
La présentation des invités fut faite par Agnès Hardy afin d'ouvrir la table ronde. Violaine Andres a ensuite introduit le débat en reprenant les grandes lignes d'un échange entre Donald Morrison et Antoine Compagnon autour de la question « Que reste-t-il de la culture française? ».
Les deux invitées ont convenu que la langue et la culture françaises avaient perdu de leur prestige, mais pour elles, ce déclin n'est pas forcément une mauvaise chose. Laurence Hughes a présenté la cas de l'Afrique où cela permet aux professionnels du livre locaux de se développer. Panita Decroix a, elle, pu développer le cas de la Thaïlande.
Ce débat a ensuite laissé la place à des questions plus individuelles. Laurence Hughes a présenté l'Alliance internationale des éditeurs indépendants et plus particulièrement leur travail en Afrique ; un pays où il n'y a pas d'exportation mais de la diffusion, où le marché est spécifique et nécessite que l'on s'y adapte, d'où des projets particuliers initiés par l'Alliance qu'elle nous a également présentés. Elle a ensuite abordé le sujet du statut d'éditeur indépendant en fonction des pays, et comment cela influence la manière de travailler au sein de l'Alliance avec des membres qui ne peuvent pas être officiels. Panita Decroix a profité de l'occasion pour lui poser des questions sur l'accompagnement des jeunes maisons d'éditions et sur l'auto-édition. D'autres questions l'ont ensuite conduite à évoquer la gestion logistique de l'Alliance, les projets communs, les échanges entre pays, entre la France et l'Afrique. Corinna Gepner, intervenante du matin, lui a également posé des questions avant que la pause n'ait lieu.
Nous avons ensuite repris avec une présentation de Panita Decroix sur les traductions littéraires qu'elle a réalisées. Chaque œuvre a fait l'objet de questions, surtout celles dont le récit s'inscrivait pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, qui ont beaucoup intrigué, surtout concernant la réception en Thaïlande. Ces traductions sont le résultat d'occasions qui se se sont présentées à elle mais surtout, à chaque fois, le fruit d'un désir de faire connaître l'oeuvre et d'un plaisir de la traduire. Les livres français traduits en thaï sont en fait l'initiative de traducteurs. Il n'y a pas vraiment de demandes, c'est la volonté de traducteurs thaï de traduire des œuvres françaises qui permet au livre français d'être présent en Thaïlande. Panita Decroix a pu développer et donner de nombreux exemples pour appuyer son propos avant que le public ne pose ses questions et que les animatrices ne concluent.